LA SUSPENSION VERTIGO : HISTOIRE SURPRENANTE D’UN BEST-SELLER DU DESIGN.
Editée par la très éthique maison d’édition parisienne La Petite Friture, dessinée par la très talentueuse Constance Guisset, la suspension Vertigo est novatrice à son origine. Devenue aujourd’hui un véritable best-seller, cet incontournable du design contemporain a même intégré les plus prestigieuses collections permanentes des plus grands musées de design comme le Moma à New-York. Si la suspension aérienne et intimiste inspire les plus grands créateurs de notre temps, son histoire elle est aussi simple que surprenante et nous rappelle combien créer est une aventure à part entière.
Vertigo : les caractéristiques d’un objet à l’épreuve du temps
Inspirée, la lampe se décline dans une gamme complète, dans plusieurs diamètres et teintes. Comment la préférez-vous ? Grande et presque envahissante ou de taille moyenne et très légère ? Cuivrée, bronze, blanche, noire, bleue électrique, irisée ? Dans son design initiale avec une simple ampoule ou dans sa plus récente version avec un système d’éclairage plus sophistiqué dont le verre soufflé diffuse désormais une lumière plus douce et plus écologique grâce à une Led intégrée ? Quelle que soit l’option choisie, sa grandeur saura donner du style à tous les espaces. Au-dessus d’un lit pour une chambre élégante, au-dessus de la table de la salle à manger ou dans un salon : elle sera toujours aussi fascinante.
Le saviez-vous ? La lampe originelle est composée d’une artère centrale en métal. Son pourtour donne l’impression d’être en métal. Et pourtant, sa structure en fibre de verre est mise en tension par des rubans en polyuréthane au toucher velouté.
La Petite Friture : une marque engagée pour son époque
Les engagements de La Petite friture, la maison d’édition qui possède l’exclusivité sur la suspension Vertigo : – répondre à une envie de fond et non de l’instant avec des objets indémodables
- produire des collections saine en favorisant des matériaux sans cov et recyclables
- dans une dynamique responsable en favorisant un design Made in Europe et made in France
- des produits démontables et réparables
- dans une logique sociale en confiant la fabrication de la Vertigo à l’association Apf France Handicap
De l’idée à l’objet : le processus créatif
De l’idée à l’objet : le Quant aux circonstances de son invention, il s’agit en premier lieu du fruit d’une expérimentation. Comme elle le raconte la designer dans le podcast DECODEUR qui lui est consacré, c’est au sein de cette très belle école de design, L’Ensci Les Ateliers, que lui est venue l’idée. En plein expérimentation du design d’une cabane, une fois la structure de la tente Décathlon utilisée pour créer le toit d’une cabane, que l’apprentie designer a rencontré sa création. La forme asymétrique a été une révélation. Constance Guisset l’a ensuite redimensionnée et retravaillée pour créer ce qui devait devenir ce fameux best-seller.
« Je dessine beaucoup pendant les moments de vide, pendant mes voyages ou quand je suis dans mon bain, dans ces moments d’arrêt. C’est souvent comme ça que le cerveau fonctionne le mieux. Je crois beaucoup au fait que les idées viennent pendant ces moments de pause. […] La création d’un objet est un processus assez long, qui commence généralement avec une idée, une envie, un désir, un mouvement, une inspiration, une vidéo, une photo, un dessin ou finalement quelque chose que je vois. […] Souvent il y a des choses qui naissent, des envies, puis ça continue de germer pendant quelques semaines, quelques mois, on échange entre nous et puis tout d’un coup ça sort de la tête et ça arrive dans le stylo. Par moment aussi, on dessine beaucoup et puis en fait, il n’y a rien qui en sort. Il n’y a pas vraiment de règles encore une fois. Toutefois, quand un projet est enclenché, quand vraiment le temps a permis de trier le désir et les idées, on travaille très sérieusement en réalisant des dessins, des maquettes et de la 3D. On fait par exemple des maquettes à l’échelle 1 pour vérifier les volumes, etc. Si à ce stade, l’objet a été accepté par un éditeur, on entre dans une phase qui va durer un an et demi environ mais ça peut aller jusqu’à trois ans. Durant cette période, on va développer l’objet, rechercher un fabricant, déterminer les coûts et le prix d’achat, etc… C’est beaucoup d’échanges et un travail assez long. »
Combien de temps et d’heures de travail a-t-il fallu pour trouver ce design si fort en émotion qu’il est entré dans la légende en quelques années seulement ? La modestie de la designer ne nous permettra pas de le savoir. D’autant que le temps a fait son effet. Désormais entourée d’une équipe aguerrie, la designer et scénographe n’hésite pas à lui attribuer une grande part de son succès, Voici cependant quelques mots trouvés dans une interview de Constance Guisset pour 10point15 , interview dans laquelle on comprend qu’il ne s’agit pas que d’une affaire de hasard ou de génie, mais bien de rigueur créative et de travail, de poses aussi.
